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samedi 1 septembre 2018

CHAMPIONS DU MONDE ?!



(Avertissement : cet article contient près de 12,5 % de chauvinisme et mauvaise foi.)

Champions du monde !
De foot !
Donc de la chose la plus importante au monde après le sexe...
A égalité avec l'alcool...
Mais non : humour!

Depuis le 15 juillet, le maillot bleu frappé du coq peut fièrement arborer une seconde étoile.
Qui l'eut cru? Franchement, pas moi... Autant, par principe, je mets toujours la France championne dans tous les concours de pronostics entre collègues et/où amis précédents toute grande compétition, autant là j'avoue que je n'y croyais pas du tout devant la jeunesse de l'effectif français. Un 1/4 de finale m'aurait déjà semblé représenter une Coupe du monde réussie.
Paradoxalement, j'ai commencé à envisager que quelque chose pouvait se passer après l'exécrable France-Danemark (0-0) qualifié de plus mauvais match de la compétition...
Vu que l'on rencontrait une Argentine encore plus piteuse que nous, une victoire, prestigieuse sur le papier, pouvait mettre sur de bons rails notre effectif, assurément l'un des trois plus bankables en présence, donc pourvu quand même d'un certain potentiel.
De plus, dramaturgiquement parlant, je voyais bien le vainqueur de ce match quel qu'il soit aller en finale, comme l'Italie en '82, et l'Argentine et la France justement, respectivement en 1990 et en 2006... La Coupe du monde appartient rarement à ceux qui la démarrent en fanfare.
Et puis, cette étrange Coupe du monde où l'Italie n'était pas qualifiée pour la première fois depuis la télé en noir et blanc sans nous manquer pour autant, où l'Allemagne, habituelle briseuse de rêves, a fait plaisir à la planète entière en se faisant sortir au premier tour pour la première fois de sa vie, et où l'Espagne a été éliminée en 8ème en battant le record de passes inutiles, bref cette Coupe du monde où les traditionnelles grandes nations se sont effondrées les unes après les autres sentait de plus en plus la grosse cote...
Bien que la France soit sa bête noire, quel dommage que le Brésil soit dans notre partie de tableau... Il avait commencé doucement celui-là, mais semblait programmé pour monter en puissance et aller jusqu'au bout...
Et voila-t-y pas (désolé pour le crétin qui comprenait pas cette tournure de phrase dans un de mes commentaires, et me suggérait d'apprendre le français avant de revenir...), voila-t-y pas disais-je donc que nos voisins belges choisissent ce moment-là pour sortir un match énorme et bouter les favoris hors de la compétition?
Alors là, rien ne pouvait plus nous arrêter, à condition de ne pas choper le boulard!
Ce ne fut point le cas, et quelques mois après les avoir battu en finale de la Coupe Davis, nous avons encore fait pleurer nos amis belges... Désolé les gars, mais quand la coupe est à portée de mains, y'a vraiment plus d'amis!

La finale fut frustrante.
D'abord car en face ce n'était pas l'Angleterre, nation prestigieuse mais qui présentait une des plus faibles sélections de son histoire... qui curieusement obtint son meilleur résultat depuis 28 ans.
Ensuite car la Croatie a surclassé l'équipe de France, des bleus qui jouaient manifestement avec au ventre la peur de perdre ce trophée qui leur tendait les bras.
Les croates auraient mérité de gagner ce match, mais comme le disait le grand Alfredo di Stéfano, légende du Real Madrid des fifties : "Les buts ne se méritent pas, ils se marquent."... Adage que le football français a eu tout le loisir de méditer à ses dépends durant des décennies...
Et c'est là qu'intervient une sorte d'effet papillon... Si 2 ans auparavant, Sepp Blatter n'avait pas donné le baiser de la mort à un Michel Platini pour le coup naïf (mais par ailleurs mon idole de jeunesse...), le privant ainsi, lui le farouche adversaire de la vidéo, de la présidence de la FIFA, il n'y aurait pas eu de VAR. L'équipe de France n'aurait alors pas eu la chance d'atteindre la mi-temps du match avec un but d'avance, avantage moralement écrasant pour l'adversaire lors d'une finale.
Hé oui Michel, toi le sauveur de l'EDF pendant plus d'une décennie, tu aurais pu l'empêcher de gagner sa deuxième étoile... Une drôle d'ironie du sort que cela aurait été...

Un mois et demi plus tard, plein d'images me restent dans la tête : les buts de Pogba et M'Bappé en finale, le même M'Bappé perçant la défense argentine, le trophée soulevé sous la pluie, Poutine seul dirigeant à avoir un parapluie, laissant sous l'orage la très sociable présidente croate, et encore la frappe de batard de Pavard, missile sol-air à la trajectoire impossible, la cagade d'un Lloris jusqu'alors irréprochable, la force tranquille de l'équipe contre l'Uruguay et les Belges, le job bien fait de Griezmann et la grinta d'Hernandez...
Voir son équipe nationale gagner une Coupe du monde, c'est énorme dans une vie... Alors deux...
Quel magnifique été ce fut... Il durera 4 ans... au moins!

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