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mercredi 29 mai 2013

PLUS DURE SERA LA CHUTE - Budd SCHULBERG



Un titre qui aurait pu s'appliquer à l'OM au lendemain de la victoire en Coupe des Champions, ou à l'Equipe de France tombée si vite des cimes zidanesques aux abysses domenechales... Exemples qui confirment que si l'on descend avec l'ascenseur, on ne remonte qu'avec l'échelle... Mais ceci est une autre histoire.

"Plus dure sera la chute" est considéré comme l'un des plus grands romans jamais écrits sur le monde du sport. Je ne peux que me ranger à cette opinion.
Même si l'on ne s'intéresse guère au "noble art", on ne pourra qu'être sonné par ce roman "coup de poing!" sur la boxe écrit par un scénariste et écrivain américain manifestement bien informé.
Ce livre est paru en 1947, et pourtant il reste on ne peut plus moderne dans sa dénonciation des magouilles qui pourrissent le sport. Voire la société américaine.

Où comment un manager véreux met la main sur une bête de foire avec deux poings gauches dégotée au fin fond de l'Amérique du Sud et répondant au doux nom de Toro Molina. A la suite d'une série de matches tous arrangés, et avec l'aide d'un journaliste foireux qui réussit à le faire mousser aux yeux du public en le lui vendant comme un crack, il amène le cogneur d'opérette à disputer le titre de champion du monde des poids lourds.
Là, un événement malheureux va entraîner le naïf géant argentin, qui avait lui-même gobé toute cette mascarade jusqu'à ne plus se sentir pisser, vers une longue et terrible punition...

Ce roman a inspiré un film éponyme, avec le mythique Humphrey Bogart dans le rôle du journaleux. A priori, ce film, dernier de la carrière de "Bogie", est moins noir et cruel que le roman, ce qui atténue mon envie d'essayer de le voir...

dimanche 19 mai 2013

LE FOOTBALL EST UN SPORT QUI SE JOUE A 11...

                          Fritz Walter, capitaine des champions du monde allemands 1954. Déjà...

...et à la fin ce sont les allemands qui gagnent.

Tout footeux de salon digne de ce nom connait l'implacable adage de l'ex avant-centre anglais Gary Lineker.
Certes, ces dernières années, il était quelque peu tombé en désuétude.
Mais en France, cette phrase reste gravée au fer rouge dans les cerveaux... Les cruelles défaites de Saint-Etienne en finale 1976 contre le Bayern Munich (poteaux carrés et but discutable sur coup-franc) et celle de l'Equipe de France à Séville en 1982 contre la Mannshaft (agression de Schumacher sur Battiston, arbitre dépassé voire partisan, et défaite aux tirs aux buts), sans même parler de la rebelote de 1986 à Guadalajara (RAS pour une fois) ont traumatisé toute une génération.
Ces cicatrices béantes n'ont été cautérisées que le 26 mai 1993 (victoire de l'OM en Ligue des Champions contre Milan), et surtout le 12 juillet 1998 dans la soirée, après le troisième but contre le Brésil... Vous remarquerez qu'il n'y avait pas de teutons en short en face, sinon les vieux fantômes resurgissaient...

Le problème avec les allemands, c'est qu'on a souvent l'impression qu'on peut les battre... et qu'on perd toujours! Entre leurs poteaux qui attirent les tirs adverses, leurs défaites en phases de poules qui les placent ensuite dans la bonne partie de tableau, les arbitres qui ne les lèsent pas et leurs remontées au score improbables, souvent dans les dernières secondes d'une partie, là où ça brise le moral de l'adversaire pour le restant de sa carrière, à ce niveau-là ce n'est plus de la chance, c'est une marque de fabrique!

Alfredo Di Stefano, la star argentine du grand Real Madrid des années '50, disait : "Les buts ne se méritent pas, ils se marquent". Un allemand aurait pu le dire aussi.
Berti Vogts, le sélectionneur allemand des années '90 et champion du monde 1974, a dit un jour : "Celui qui travaille et s'obstine peut toujours compter sur la chance, à un moment ou à un autre".
Son compère Rainer Bonhof, l'un des plus terribles tireurs de coups de pied arrêtés, disait : "Je tire toujours mes pénalties en force, car à partir d'une certaine vitesse, l’œil humain ne perçoit plus les objets"...
Ce mélange de travail, d'obstination, de pragmatisme, de puissance, de cynisme et de confiance en soi n'a pas toujours donné un spectacle sexy, mais s'est révélé terriblement efficace sur la durée, avec l'un des trois plus beaux palmarès du foot mondial.
Un foot rigoureux et sûr de lui, bien à l'image de la nation européenne la plus compétitive.

Le foot est "La bagatelle la plus sérieuse du monde" (Christian Bromberger, essai publié en 1998).
Mais aussi : "Le foot est une parabole de la vie". C'est ce que, dans mon fameux roman, Fabien Caramel explique à Amandine Bereta ,qu'il réussit presque à intéresser...
Moi-même, j'ai été tellement fasciné par la force morale du football germanique que j'essaye de m'en inspirer dans la vie de tous les jours, car la vie est football, un match dans lequel, malgré l'adversité ou la malchance, il ne faut rien lâcher, rester concentré sur ses objectifs et se battre jusqu'à la dernière seconde des arrêts de jeu!
Ecrire un livre sérieusement (c'est-à-dire pas en faisant ça juste pendant les pauses repas avec un hot-dog dans l'autre main), puis essayer de le faire connaître sans relations mais avec obstination, parce-que l'on sait qu'on y a mis le meilleur de soi, mais aussi chercher un emploi, chercher sa moitié, quel que soit le but, la vie est une suite de matches liés les uns aux autres, et c'est cela le thème central de mon roman.

Un roman pile poil dans l'actualité, puisque samedi 25 mai aura lieu la finale de la Ligue des Champions entre le Bayern Munich et le Borussia Dortmund, la première finale 100 % allemande de l'épreuve-reine du foot de clubs européen.
On peut toujours rêver à un score identique à celui de la finale de la coupe d'Allemagne 2012, où le Borussia avait battu le Bayern 5 à 2, après l'avoir dominé aussi en championnat... Seul accroc de cette saison de rêve dortmundoise (?) : la double défaite en Ligue des Champions contre... l'OM (6-2 en cumulé).
De là à penser que l'OM a lui aussi l'étoffe d'un champion d'Europe, à quelques jours du vingtième anniversaire de son sacre européen, il y a un pas que même moi, pourtant marseillais pur jus, ne peut pas franchir... Faut pas rigoler, quand même...

Il y a quelques semaines, je lisais l'excellent "Thérapie" du non moins excellent écrivain anglais David Lodge, dans lequel un scénariste dépressif tout aussi anglais tient son journal durant l'année 1993.
A la date du 27 mai, j'ai eu l'agréable surprise de lire (p. 246) : "Je l'ai convié à venir assister à la deuxième mi-temps de la finale de la Coupe d'Europe entre le Milan AC et Marseille. Marseille a gagné un à zéro. Une belle partie, même s'il est difficile de se passionner pour un match où n'est pas impliqué un club britannique."
Ceci dit, je ne sais pas si on avait vu le même match... Il fallait vraiment être marseillais pour penser cela, car en finale, seule la victoire est belle... Demandez aux stéphanois...

Mais, en paraphrasant Gary Lineker, ce samedi on pourra dire : le foot est un sport qui se joue à 22 allemands, point barre!

samedi 11 mai 2013

A PROPOS D'UN CERTAIN FOOTEUX ALLEMAND...


American tabloïd,
Servitude humaine,
Le pays du Dauphin vert,
L'Iliade...
J'avais tellement aimé ces livres, dont j'ai parlé précédemment, que je me suis débrouillé pour y faire allusion dans "Un mental de footballeur allemand"...
Ce fameux roman certainement intéressant d'anticipation, salade de genres ayant pour thème central la volonté et avec le foot en fil rouge, que vous en dire de plus?
Vous avez eu droit dans le post inaugural du 1er mars à la quatrième de couverture, ainsi qu'à la phrase censément la plus percutante de chaque personnage à la rubrique "Une réplique par tête de pipe"...
Vous avez pu assister à la présentation des personnages et à la mise en place du décor dans les épisodes I et II, représentant les 30 premières pages du roman...
Je ne vous avais pas précisé que ses 600 pages se divisent en 6 parties, qui sont :

  1. Partie de plaisir
  2. Partie d'échec
  3. Partie de billard
  4. Partie de chasse
  5. Partie gratuite
  6. Partie de jambes en l'air
Voila, c'est fait!

Après avoir passé quelques années à écrire puis à lire, relire, re-relire et faire relire le manuscrit jusqu'à fluidifier l'ensemble pour qu'il se lise tout seul, éviter les incohérences, et que le tout tienne la route, j'ai quitté la casquette d'écrivain pour celle d'éditeur.
Hé oui, quand on assume tout de A à Z pour que le livre existe physiquement, soit déposé puis diffusé, on est de fait un éditeur.
L'illustration de couverture est aussi de bibi... Même les mains qui tiennent le jerrican (un vieux machin tout rouillé trouvé au fond du garage de mes parents...) sont les miennes!
Autant dire que cet ouvrage est vraiment le fruit du travail d'un artisan passionné, juste aidé de deux potes éclairés mais intransigeants pour la relecture...

Et maintenant, nouvelle casquette : celle d'attaché de presse, pour faire savoir que cet ouvrage existe!
Loué soit le net, qui permet à un homme seul de se démultiplier ainsi pour tenter de faire son nid sur la toile! Par rapport à un écrivain d'il y a 20 ans seulement, je suis presque un cyborg! Ne reste plus qu'à supprimer bientôt l'interface du clavier et connecter directement mon bulbe rachidien au réseau par antenne WIFI pour gérer l'ensemble en permanence... Non, là ce serait un cauchemar... Le cauchemar de silicium!

"Un mental de footballeur allemand" commence à se faire connaître tranquillou...
Evidemment, si je pouvais bénéficier d'un buzz planétaire avec l'aide de la superbe Kim Kardashian caressant à titre gracieux son corps sculptural avec mon bouquin sur YouTube, cela le placerait illico sur orbite géostationnaire!
Faute de ça, je vais donc continuer à m'atteler à mon travail de fourmi pour tenter de percer, bien que mon bouquin ne se trouve pas en tête de gondole du rayon livres de chez Mammouth, ni qu'il ait été vu à la TV... Pour le moment? ;-)