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dimanche 8 septembre 2013

MA MODESTE SÉLECTION POUR LA RENTRÉE LITTÉRAIRE ...




Salut! C'est la rentrée! Pour tout le monde, sauf pour les retraités!
C'est aussi la rentrée dite littéraire, où un wagon de bouquins nouveaux est lancé sur le marché, comme des automobilistes remontant l'A6 à fond les ballons le dernier samedi d'août...

Cette tradition livresque devient paradoxale dans une société qui se digitalise de manière exponentielle (jusqu'au Grand Effondrement?) et où globalement les cerveaux jeunes d'aujourd'hui (CJA) semblent avoir une capacité à la lecture soutenue diminuer à mesure que leur mémoire vive, c'est-à-dire leur vitesse à trouver le bon lien ou à taper un maximum de sms en 24 heures, augmente...

Quoi qu'il en soit, si cette avalanche de titres vous laisse froid, je vous propose modestement, pour le cas où vous ne les connaîtriez pas, quelques romans cultes à découvrir... Voici selon moi le bouquin à emporter sur une île déserte de chacun des cadors suivants :

Stephen KING :  ÇA
Parmi l'oeuvre prolifique d'un des plus grands raconteurs d'histoires de l'Histoire, qui a cependant selon moi perdu un peu de sa verve ces 15 dernières années, les 1500 pages (format poche) de Ça en constituent à la fois la synthèse et la quintessence.
Une bande de gamins "ratés" affronte en 1960 le clown Grippe-Sou, l'une des incarnations du Mal existant depuis la nuit des temps. Tout en devant aussi faire face aux blousons noirs qui les tyrannisent, ils vont réussir à le repousser, mais la bête (?) revient 25 ans plus tard. Les adultes accomplis qu'ils sont devenus vont devoir retrouver leur âme d'enfant pour livrer l'ultime combat...
Le trait de génie, c'est que les deux histoires se déroulent simultanément, aboutissant ensemble au dénouement. Accessoirement, King décrit l'enfance comme nul autre...
Grandiose! Exceptionnel! Magique! L'équivalent d'un 3 étoiles au Michelin!

Philippe K. DICK : LE MAÎTRE DU HAUT CHÂTEAU
Dans un monde où ce sont les forces de l'Axe (autrement dit les mauvais) qui ont gagné la seconde Guerre Mondiale en 1947, dans une Amérique occupée par le Japon et les nazis, il se dit qu'un écrivain de science-fiction aurait écrit un roman dans lequel ce sont les Alliés (les bons, donc) qui l'ont emporté...
Si ça c'est pas un pitch d'enfer!! Une uchronie paradoxale, matinée de la sagesse asiatique qui s'est répandue "grâce" aux japonais sur la moitié ouest des USA...
Pour moi, le summum de l'oeuvre d'un des plus grands écrivains de science-fiction, et assurément du plus grand écrivain de SF camé, dont la plupart des romans ont tourné autour de cette question : qu'est-ce que le réel, finalement?

(Sir) Arthur Conan DOYLE : UNE ETUDE EN ROUGE
Sans vouloir me la péter, à 17 ans je m'étais offert l'intégrale de Sherlock Holmes en deux volumes (chez Robert Laffont, toujours éditée). Toutes les histoires et nouvelles qui la composent sont excellentes. Tout le monde connaît plus où moins le "hit" Le chien des Baskerville, notamment grâce au film aux couleurs criardes de la mythique Hammer en 1958.
Mais j'avoue avoir un faible pour Une étude en rouge, cette histoire qui voit le célèbre détective et son non moins célèbre acolyte Watson se délocaliser aux Etats-Unis, et plus précisément à Salt Lake City, Utah, pays des mormons.
Un pur régal, tout comme ses déductions toujours délicieusement énormes!

Bernard WERBER : LES THANATONAUTES
A un niveau un peu moindre que celui des trois colosses ci-dessus, j'apprécie aussi le travail de Bernard Werber, l'un des rares écrivains français à traiter de science dans ses romans, mais aussi de philosophie et de spiritualité.
Son style est simple, mais il est manifestement assumé, pour ne pas polluer le récit par des fioritures.
La série des Fourmis est son monument, mais mon préféré est Les thanatonautes, qui a lancé la série des Anges et des Dieux.
Ce livre donne un vaste aperçu du thème de la mort vu par diverses religions, philosophies et légendes, ceci en parallèle de l'histoire elle-même, dans laquelle des chercheurs tentent de percer les mystères de l'au-delà de manière empirique... et prenante pour le lecteur.
La scène de la pesée de l'âme, et les réincarnations qui lui sont proposées ensuite en fonction des points obtenus au cours de la vie, est excellente. Entre autres.

Voila! Avouez que cette sélection a plus de gueule que le descriptif par le menu des pets de travers d'un bobo dépressif de Saint-Germain-des-Prés... ;-)

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