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mercredi 25 novembre 2015

SONG FOR PARIS

PARIS EN COLÈRE - MIREILLE MATHIEU




Que l'on touche à la liberté
Et Paris se met en colère
Et Paris commence à gronder
Et le lendemain, c'est la guerre.
Paris se réveille
Et il ouvre ses prisons
Paris a la fièvre :
Il la soigne à sa façon.
Il faut voir les pavés sauter
Quand Paris se met en colère
Faut les voir, ces fusils rouillés
Qui clignent de l'œil aux fenêtres
Sur les barricades
Qui jaillissent dans les rues
Chacun sa grenade
Son couteau ou ses mains nues.

La vie, la mort ne comptent plus
On a gagné on a perdu
Mais on pourra se présenter là-haut
Une fleur au chapeau.

On veut être libres
A n'importe quel prix
On veut vivre, vivre, vivre
Vivre libre à Paris.

Attention, ça va toujours loin
Quand Paris se met en colère
Quand Paris sonne le tocsin
Ça s'entend au bout de la terre
Et le monde tremble
Quand Paris est en danger
Et le monde chante
Quand Paris s'est libéré.
C'est la fête à la liberté
Et Paris n'est plus en colère
Et Paris peut aller danser
Il a retrouvé la lumière.
Après la tempête
Après la peur et le froid
Paris est en fête
Et Paris pleure de joie.

mardi 27 octobre 2015

NEUROMANCIEN - William GIBSON



J'ai acheté récemment à une foire aux livres le roman Neuromancien, car je savais que c'est dans cet ouvrage paru en 1984 qu'apparaît pour la première fois le terme « cyberespace », et qu'il constitue par là-même le roman fondateur du courant cyberpunk, genre dont je ne suis pas fan en littérature, mais qui a donné des chefs-d'œuvre à l'écran, comme le manga d'animation Ghost in the shell, et surtout Matrix.
Il est vrai que les images de synthèse se prêtent particulièrement bien à la représentation d'un univers informatique romancé... Bref, sur le fond, la lecture de Neuromancien ne m'a pas déçue d'un point de vue « historien de la SF ». On y retrouve tous les éléments qui seront repris dans Matrix, mais qui surtout constituent la trame de notre ère du silicium : l'internet omniprésent, appelé avec clairvoyance « la matrice », les hackers qui se la sont appropriée, ainsi que le pouvoir globalisé des multinationales, soit un roman glauque comme l'année 2015, au léger détail du jihad près, et aux antipodes du 2015 imaginé dans Retour vers le futur.
Mon seul bémol sur ce bouquin, mais il est quand même énorme : je n'ai jamais réussi à entrer dans l'histoire! Il a fallu que je m'accroche pour aller jusqu'au bout de ses 300 pages, que je rive mon esprit à ses lignes pour l'empêcher de divaguer constamment...
Je déteste abandonner une lecture en cours de route, mais là j'ai vraiment dû prendre sur moi tant j'ai trouvé le style imbitable!
J'étais pourtant conscient qu'il s'agit d'un roman de référence, récompensé par les plus grands prix du genre, et je mesurais sa complexité. Mais rien à faire, impossible pour moi de plonger dans cet univers, d'arriver à me le représenter vraiment. C'était tout sauf du plaisir!
J'en étais arrivé à la conclusion que ce sont là les premiers signes du vieillissement, que mes pauvres neurones ne sont plus capables de laisser passer du haut débit, et qu'ils seront bientôt juste bon à digérer des perfusions de bonnes bouillies littéraires made in France...
Et puis soudain, lors d'un tour sur Babelio, le soulagement! La lecture d'avis d'internautes sur ce roman a effacé mes doutes. Nombre de lecteurs ont éprouvé les pires difficultés à sa lecture, peu propice à la libération de leur imaginaire; certains l'ont même abandonné, bien que conscient de ses qualités visionnaires, voire prophétiques. Ouf!
Peut-être qu'il mériterait une seconde lecture pour être apprécié à sa juste valeur. Mais là, je jette l'éponge! J'ai assez donné! 


jeudi 28 mai 2015

PURGATOIRE DES INNOCENTS - Karine GIEBEL



Bien que cela fasse ringard de dire cela à notre époque, j'avoue que je ne suis pas du tout un fan de thriller... Oui je sais, c'est énorme!
Ce genre me donne l'impression d'être produit à la chaine par des auteurs qui ont juste trouvé la bonne recette, dont le serial killer de service et les centilitres de frissons malsains, pour servir toujours la même soupe dont les briques s'empileront ensuite dans les supermarchés...
Dernièrement, un pote a insisté pour me faire lire "Purgatoire des innocents", de la varoise Karine Giébel. Je l'ai donc ouvert en me disant "Plus vite ce sera commencé, plus vite ce sera fini..."

Cette histoire commence par un banal braquage dans une bijouterie; un braquage qui tourne mal, évidemment... Cavale... La bande des quatre braqueurs seulement cimentée par l'amour fraternel de deux de ses membres se réfugie dans une maison en pleine cambrousse, prenant par là-même en otage son occupante, une fragile et docile vétérinaire...
Mais ce que ne savent pas les quatre malfrats, c'est qu'ils ont mis les pieds dans la maison du diable, le purgatoire du titre étant ici un euphémisme...
En compagnie de malheureuses guest stars, les personnages vont vivre une descente à un enfer situé au niveau - 20, avec arrêt à chaque sous-sol pour une surenchère continue dans l'horreur...
Mon pote m'avait dit : "Tu verras, on croit que ça va s'arrêter, mais c'est chaque fois pire!"
C'est exactement cela. On est scotché par le déluge de Mal qui s'abat tour à tour sur les victimes de l'ogre habitant les lieux, qui réussit l'exploit de faire passer ces malfrats endurcis pour des suppôts du Bien!

A chaque page terminée, on se retrouve déjà en manque de la suivante.
Le style hyper-épuré contribue sans doute aussi à rendre réaliste et addictif ce récit pourtant très souvent écœurant.
Bref, une bonne surprise pour moi, dans un genre qui ne m'attire pourtant guère à la base...
Mais comme on dit : "Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis..." ;-)

vendredi 13 mars 2015

22/11/63 - STEPHEN KING



Si vous ne deviez lire qu'un seul bouquin cette année, autant qu'il soit bon et long!
Si ce n'est encore fait, je vous suggère (fortement!) de choisir 22/11/63, de Stephen King. Avec cet ouvrage, on peut vraiment dire que c'est le retour du Roi!
Car après plusieurs romans moyens - donc en dessous de son niveau - depuis que nous sommes entrés dans le nouveau siècle (dans le genre, Roadmaster était une purge mémorable de 500 pages, c'est mon avis de puriste), il signe un éclatant roman de 1000 pages, écrit comme d'habitude en un temps record vu l'engin et sa perfection (2 ans) - ce qui me sidère toujours - et qui se boit comme un punch bien frais à un pot de départ en retraite...
C'est une histoire de voyage dans le temps emplie d'humanisme et de nostalgie, avec un héros - le mot n'est ici pas galvaudé - qui risque tout, y compris de perdre l'Amour, pour une destinée de taille : empêcher l'assassinat de Kennedy!
Comment (re)écrire l'Histoire en sachant quel sort funeste attend JFK le vendredi 22 novembre 1963 à Dallas un peu avant l'heure de l'apéro?
Tout en sirotant l'incomparable maestria littéraire du Maître, je vous invite, disons à partir de la moitié de l'ouvrage, à faire l'effort d'en imaginer la fin... Va-t-il réussir à le sauver ou pas? Au fur et à mesure que les évènements se déroulent et que l'on s'imprègne du récit, il n'y a il me semble pas d'autre logique que celle choisie par SK pour liquider au mieux cette histoire.
Une nuit d'insomnie, alors que ma lecture n'en était qu'aux deux tiers, un dénouement m'est apparu dans les grandes lignes. Et ce que j'avais imaginé me fût plus ou moins confirmé à la fin. Ma minute de fierté!!
Si ce roman s'était conclu différemment, je me serais alors bien vu écrire modestement une nouvelle utilisant comme chute ma révélation de cette nuit-là...
Sur ce, bonne lecture! ;-)
Jamie

PS : J'oubliais : les aficionados noteront un clin d’œil  sympathique de l'auteur : la rencontre en 1958 du personnage principal, Jake Epping, avec deux des gamins qui affrontèrent (ou plutôt ici qui vont bientôt affronter) "ça", le clown maléfique.
Il s'agit de Beverly et Richie, en pleine séance de danse dans les friches de Derry, et pour le moment en pleine insouciance. Jake va même donner une leçon de danse à la belle rousse.
Pour que ce cross-over soit complet, Jake va croiser lui aussi cette incarnation du Mal...
Je me promets de relire un jour ce chef d’œuvre confrontant le monde de l'enfance et celui de l'horreur.

samedi 10 janvier 2015

JE SUIS CHARLIE



Ils ont cru qu'ils pouvaient te faire taire.
Ils ont fait connaitre de toute la Terre.
Tu es Charlie et tu vas renaître de tes cendres.
Tandis que eux se sont juste fait descendre.


Nous sommes Charlie. Nous sommes l'Humain.